Fils de Gayant, Jacquot et Filion naissent à Douai et l’Histoire applaudit
Nord-France juillet 1948
(Collection D. De Coune /Terre de Géants)
Il a fait beau !
Depuis la veille, le carillon appelait à la liesse tous les gentils Douaisiens. Et voici que dès l’aube, Monsieur le Maire accueillait les ·Enfants de Gayant parisiens, recevait leurs dons et embrassait leurs bons amis Liégeois venus chargés d’étendards et de cadeaux. La ville était heureuse D’ailleurs, depuis une sorte de conseil artistique et municipal, Bimbin louchait moins ; de tout cela, tout le monde se réjouissait fort. Après le baptême officiel de Filion et Jacquot, des nuées de dragées furent jetées aux petits enfants et on amena tout le monde en cortège au monument aux morts ; C’est le propre des cœurs purs d’associer ceux qu’ils aiment à toute joie, si naïve, soit-elle.
A 16 heures, une foule bien restaurée, emplissait les rues, tournait en rond sur la grand’place. Pendant que Monsieur Bastien, secrétaire général de la mairie, et Monsieur Créteur, costumier, veillaient au cœur d’une prairie, au bon départ des cavaliers du cortège historique, ceux-ci débouchèrent, dans un ordre parfait, comme descendus des murs de la salle gothique. Et les Douaisiens, éblouis, applaudirent tant reluisaient les casques, se dressaient les panaches, et clamaient les fanfares. Au crépuscule, les « ventres d’osier » riaient encore et leurs géants se balançaient doucement, égarant leurs pas vers les rues où coulait la bière…
G. D.
M. Massier, le « bon ange » des géants douaisiens, qui reconstruit dans l’ombre, le vrai, l’unique, l’immense Gayant. Pour lui, Filion et Jacquot ne sont que des bébés. En ce beau jour, M. Phalempin; maire de sa bonne ville l’a décoré pour son dévouement. |